Débuter le tir, c’est entrer dans un nouveau monde, rempli de challenges, d’idées préconçues et certes pas toujours bien vu. Ça n’en reste pas moins une passion et un sport aussi, très technique et tellement vaste qu’on peut toujours en apprendre plus. Dans ce chapitre, nous allons aborder la partie pratique et technique d’une arme à feu. Une brève histoire des armes, quels sont les types d’armes, la composition d’une cartouche, les différents fonctionnements, et quelques calibres répandus.
Histoire
Les premières armes à feu apparaissent vers le milieu du 14e siècle, la poudre noire ayant été rapportée par Marco Polo de ses voyages en Orient. Parallèlement à l’artillerie, on va trouver progressivement des traits à poudre (une sorte de petit canon qu’on tient à la main) puis des “couleuvrines” qui auront un début de crosse de fusil. Plus tard vers le 16e siècle apparaissent les mousquets sur lesquels apparaissent les premières queues de détente (appelé vulgairement gâchette, ce qui est techniquement inexact). Elles étaient alors reliées à une mèche qui brulait et mettait le feu à la poudre contenue dans le canon par une “lumière”. Le maniement de ces armes était particulièrement dangereux et mal vu à l’époque. (Ci-contre: représentation d’un arquebusier )
C’est vers le 18e et surtout le 19e siècle que les choses s’accélèrent, l’industrialisation va faire énormément avancer les choses, les premiers révolvers et fusils (les légendaires armes de la conquête de l’ouest) arrivent au milieu des années 1800 et même les premières mitrailleuses. Il existe un débat sur la véritable première mitrailleuse mais nous n’entrerons pas là-dedans ici. Au début du 20e siècle les choses s’accélèrent encore, les premiers pistolets semi-automatiques viennent concurrencer les revolvers et on a abandonné les cartouches en papier pour d’autre essais qui donneront les cartouches à étui en laiton et la poudre sans fumée remplace la poudre noire. Les deux guerres mondiales vont évidemment jouer un rôle majeur dans la course à l’armement, les fusils à verrou verront de nombreuses améliorations, et des échecs parfois cuisants. Le premier fusil semi-automatique ayant servi dans un conflit est évidemment le M1 Garand Américain, et on attribue la paternité du premier fusil d’assaut au fameux STG44 (pour SturmGewehr) qui a une étrange ressemblance avec la non moins légendaire AK47.


Les types d’armes
Il existe bien évidemment deux grandes familles d’armes, les armes dites “de poing” qu’on peut tenir dans une main. Et les armes longues ou “d’épaule” qu’on… épaule, super ! Y en a qui suivent ! Mais comme rien n’est jamais simple quand on arrive dans le monde du tir, ceci ne fait pas exception et il existe des sous-familles.
Les armes de poing
Les armes de poing sont divisées en 2 types : les pistolets et les revolvers. Les revolvers ont un fonctionnement simple, le terme revolver vient de l’anglais “to revolve” qui signifie tourner. L’arme dispose d’un barillet de 5, 6, 7 ou même parfois 8 coups selon le calibre utilisé. Lorsqu’on tire le chien en arrière ou qu’on appuie sur la détente en double action, le barillet effectue une rotation pour aligner la prochaine cartouche avec le canon. Lorsque le barillet est vide, on l’ouvre en le basculant sur le côté pour faire sortir les douilles. D’un point de vue technique, le revolver peut fonctionner en simple action (l’action sur la queue de détente déclenche une action simple qui relâche le percuteur) ou en double action. La course de la queue de détente est alors plus longue et déclenche 2 actions du percuteur, la première le fait reculer, pour ensuite revenir et percuter la cartouche. (Ci-contre : un Smith & Wesson 629 en calibre .44)


Viennent ensuite les pistolets, ces derniers sont plus complexes au fonctionnement. Un chargeur amovible est inséré dans la poignée et on engage une cartouche en tirant sur la glissière sur le dessus de l’arme. L’action du ressort dans le chargeur et les pièces mobiles de l’arme poussent la cartouche dans la chambre et arment le “chien” (la pièce qui percutera la cartouche). Lors du tir, le recul généré par la cartouche va ramener la glissière en arrière et dans un même temps éjecter la douille vide qui se trouvait dans la chambre. Lorsque la glissière repart en avant, elle amène une nouvelle cartouche et un nouveau tir peut être effectué. Un pistolet classique comme le Colt 1911 ci-dessus contenait maximum 8 cartouches (7 dans le chargeur et une chambrée) mais un pistolet moderne peut contenir en moyenne 17 cartouches. Comme pour le revolver, le nombre de cartouches est influé par le calibre. Un modèle 1911 moderne ne pourra contenir malgré tout qu’une dizaine de cartouches de par la taille de son calibre (.45ACP -> 11.43mm de diamètre) comparé à un Glock en calibre 9mm qui contient 17, voire 19 cartouches en moyenne de 9mm parabellum. D’ailleurs, comment fonctionne un Glock ?
Les armes longues
Les armes longues sont plus diversifiées et il faudra donc les classer dans plus de catégories. Nous allons aller plus loin que les vulgarisations de la fédération en canon rayé et canon lisse puisque c’est beaucoup plus complexe que ça. Sans aller dans le détail nous allons aborder les carabines à verrou, ou à répétition, les fusils semi-automatiques, et les fusils à pompe. Chaque catégorie dispose de sous-catégorie, avec un système d’armement ou de fonctionnement différent. On peut citer en exemple les carabines à répétition qui peuvent recevoir un verrou en 2 ou 4 temps, ou encore un réarmement dit “à levier de sous-garde ».
Nous allons donc commencer par les carabines à verrou,
Ce sont des carabines à réarmement manuel qui peut se faire de 3 façons différentes pour les plus répandues. Le modèle ci-contre est un remington 700 à verrou, ce dernier fonctionne en 4 temps. Déverrouiller en levant le levier d‘armement, tirer le verrou pour éjecter la douille, ramener le verrou en avant pour chambrer une nouvelle cartouche, verrouiller en rabattant le levier vers le bas.
Comment fonctionne un Kar98k à verrou ?

Certains modèles – comme le Schmidt & Rubin K31- ont un verrou linéaire qui se manipule en 2 temps au lieu de 4.
Plus besoin de lever et rabattre le verrou puisque le cylindre va effectuer une rotation en même temps qu‘on tire et ramène le levier d‘armement. Voyons ça de plus près. Le verrou en 2 temps a été moins répandu, c’est donc les verrous en 4 temps qu’on trouve le plus sur le marché. Le 3e mode de fonctionnement est le levier de sous-garde ou ”lever action” en anglais. C’est un système plus ancien puisque c’était le fonctionnement des carabines qui ont fait la conquête de l’ouest. Avec ce système il n’est plus question d’un chargement par le haut comme sur les modèles précédents. On chargera plus souvent par le coté puisqu’il s’agit alors d’un chargeur tubulaire situé sous le canon. Ceci implique l’utilisation de cartouches à tête ronde pour une raison évidente, mais vous comprendrez pourquoi dans le chapitre sur les munitions. Avec ce fonctionnement, on rabat le levier sous l’arme, qui éjectera la cartouche chambrée, et fera monter la suivante dans la chambre. Ceci est plus visuel.
Pour aborder cette partie sur les fusils et carabines semi-automatique. Tout d’abord quelle est la différence entre un fusil et une carabine ? Eh bien cette différence se situe majoritairement à l’intérieur du canon. Un fusil disposera d’un canon à âme lisse, alors qu’une carabine aura un canon à âme rayée. Même si c’est plus complexe que ça et qu’il existe des exceptions, nous allons nous limiter à ceci pour la différence.
Abordons donc la technique de ces armes. Une arme semi-automatique porte ce nom simplement parce que le réarmement se fait automatiquement, sans manipulation du tireur (par opposition aux carabines à verrou).

Mais alors pourquoi ne pas appeler ça un fusil automatique me direz—vous ? Eh bien simplement parce que pour déclencher un nouveau tir, il faut appuyer de nouveau sur la queue de détente. Une arme automatique déclenchera un tir en rafale tant que le tireur garde le doigt appuyé sur la détente.
Mais revenons au semi-automatique. Le fonctionnement est basé sur le même principe qu’un pistolet. C’est à dire qu’au moment du tir, la douille s’éjectera et une nouvelle cartouche sera chambrée. Néanmoins les similitudes s’arrêtent là, ici pas de glissière et ce n’est pas vraiment le recul de la cartouche qui va réarmer mais la récupération des gaz lors du passage de la balle dans le canon. Cette récupération se fait via un évent percé à l’avant du canon. Les gaz reviennent alors vers l’arrière et actionnent les pièces mobiles à l’intérieur de l’arme. Il existe des systèmes actionnés par piston plus modernes que les systèmes à emprunt de gaz classique. Sur les modèles à piston, on ajoute un piston et un ressort qui fera la jonction entre le bloc de gaz et les pièces mobiles. Voici le fonctionnement détaillé. Il existe évidemment dans cette catégorie d’armes beaucoup de fonctionnements légèrement différents, des systèmes propres à une marque, des évolutions. Trop en réalité pour les aborder ici sans tomber dans la technique pure. Mais vous trouverez votre bonheur dans les méandres du net.

La dernière catégorie que nous aborderons dans ce chapitre est celle des
fusils à pompe. Ce type d’arme est relativement peu répandu en Belgique.
Du fait de son calibre assez gros, il existe peu de stands qui l’acceptent en Belgique.
Les fusils à pompe se réarment via la pompe qui se trouve sous le canon.
Comme pour les carabines à levier, les cartouches se chargent sous le canon dans un chargeur tubulaire.
L’armement de la pompe ouvre la culasse et un levier va pousser une cartouche vers le haut et en ramenant la pompe vers l’avant la cartouche sera poussée dans la chambre. Les fusils à pompe peuvent avoir un canon à âme rayé ou lisse. Sa cartouche est assez variée mais nous y reviendront. Il existe également des fusils de calibre 12 semi-automatique, mais nous revenons alors sur le principe d’un fusil semi-automatique.
Voici donc en vidéo le fonctionnement d’un fusil à pompe.
Munitions
Difficile d’aborder le point des munitions sans aborder des bases de balistique, c’est à dire la science de la trajectoire. C’est l’essence même d’une munition. Depuis le début des armes les munitions se sont considérablement améliorées. On est passé d’une balle de plomb qu’on “bourrait” dans le canon des arquebuses (c’est de la que vient le terme de balle). Ensuite sont arrivées les premières balles avec un étui qui contenait une amorce et la poudre, les premiers étuis étaient en papier. Ensuite sont arrivées les munitions modernes avec les étuis que nous connaissons.
Une munition se compose de 4 éléments. Un étui qui contient une amorce, qui sera percutée et enflammera la poudre qui fera partir le projectile. Nous retrouvons donc les 4 éléments: étui, amorce, poudre, projectile. Chaque élément va définir la puissance de la munition, et donc inévitablement sa portée.
Une poudre peut -être plus ou moins vive et brulera donc plus ou moins vite. La pression sera alors différente à l‘intérieur de la douille et changera la vitesse de départ du projectile. Le projectile quant à lui peut aussi influer sur la balistique avec son poids et sa forme. Un projectile plus lourd partira moins vite mais aura plus de puissance d‘arrêt et vice versa. On peut par exemple faire une comparaison entre le .22Lr et le 5,56 (ou .223 remington dans le civil) qui ont une balle de même diamètre, mais une balistique totalement différente. De nombreux calibres ont vu le jour pour trouver un meilleur équilibre ou une utilité plus particulière. On peut par exemple parler du calibre .50BMG initialement conçu pour détruire des véhicules blindés léger. L‘otan à uniformisé les calibres utilisés par les pays affiliés après la seconde guerre mondiale.
Pendant la guerre, les pays alliés utilisaient tous des calibres différents. Les anglais utilisaient leur .303 british, les américains leur 30-06, les belges utilisaient le 8mm Lebel. Même si la puissance de ces calibres étaient assez similaires, aucun n‘était compatible avec les autres armes alliées. Les calibres se sont donc uniformisés et ont continué d‘évoluer. le 7,62×51 est devenu un standard otan, toujours utilisé aujourd’hui.


La législation sur les armes en Belgique est assez complexe et très changeante.
L’Europe met toujours plus de directives à l’encontre des tireurs (Par exemple, le “LeadBan” la future interdiction du plomb dans les munitions va considérablement augmenter le cout du tir et rendre la pratique inaccessible financièrement à beaucoup de tireurs si elle passe au parlement). Depuis 2006 les lois sur la règlementation et la détention des armes a énormément changé. Il y a eu l’interdiction des armes automatiques pour les civils (hors agrément de collectionneur) les nouvelles procédures que nous allons aborder. Plus récemment la limitation des chargeurs à 10 coups pour les armes longues et 20 coups pour les armes de poing, … Tout ca pour dire que les lois changent sans arrêt et qu’il est assez difficile de s’y retrouver.
Le but de cette synthèse est surtout de donner des bases et surtout ce qu’il y a à savoir pour se lancer dans le monde du tir.
Premièrement il est important de bien différencier la détention Le port d’arme -ou modèle 5- La détention -ou modèle 4- du port d’arme. est l’autorisation de porter une arme sur la voie publique. Elle n’est généralement accordée qu’aux policiers, militaires et gardes du corps professionnel. est le fait d’avoir l’autorisation de détenir une arme à son domicile ainsi que les munitions qui l’accompagne. Elle est utile pour la pratique du tir sportif ou récréatif, de la chasse, ou de la constitution d’une collection. Elle est régie par toute une série de règles comme l’obligation de stocker l’arme et les munitions dans des endroits séparés, verrouillés. Les armes doivent être munies d’un dispositif neutralisant l’utilisation. Ça peut être un cadenas de pontet, ou le retrait d’une pièce essentielle au fonctionnement (le verrou sur une arme à répétition par exemple)
Le transport d’une arme
- L’arme doit être déchargée et les chargeurs vides
- Elle doit être rendue inopérante par un cadenas de pontet ou le retrait d’une pièce essentielle à son fonctionnement
- Elle doit être transportée discrètement, à l’abri des regards dans une valise ou une housse fermée à clé ou par un cadenas
- Les munitions doivent également être transportées dans un emballage sûr et verrouillé
- Si le transport se fait en voiture, les armes doivent être dans le coffre du véhicule fermé à clé.
Le modèle 4
La détention en Belgique passe par plusieurs points importants
- Une raison valable pour faire une demande de détention
- La fréquentation régulière d’un stand de tir à raison de 10 séances par an
- Un certificat médical attestant qu’aucune contre-indication médicale ne survient
- Un extrait de casier judiciaire vierge
- L’entreposage correct des armes détenues
La raison valable la plus souvent invoquée est le tir sportif ou récréatif. Ça peut être une demande pour la chasse, la défense personnelle, la constitution d’une collection, ou une profession présentant des risques et nécessitant une détention.
La fréquentation de stand est attestée après l’inscription. Elle fait partie de la procédure de demande d’un modèle 4. Il s’agit d’un formulaire à faire remplir par un responsable du club ou on est inscrit.
Le certificat médical comme l’extrait de casier sera demandé chaque année lors du renouvellement de l‘inscription au club et à la fédération (urstb-f pour la wallonie, fros pour la flandre).
Comme je le mentionnais plus haut, l’entreposage doit être fait selon les règles et sera vérifié théoriquement lors de l’examen théorique et lors du passage de l’agent de Police pour l’enquête qui accompagne chaque demande de modèle 4. Nous reviendrons sur ce point plus en détails dans le chapitre sur le modèle 4.
Avantages et inconvénients
Les +
Les –
Les contraintes sont assez limitées
Procédure assez longue
Un seul contrôle tous les 5 ans
Chaque demande s’accompagne de frais de dossier (environ 100€ selon province)
Pas de limite de calibre ou de nombre
On loupe parfois une bonne occasion

Procédure
Une procédure de demande d’un modèle 4 s’effectue en plusieurs étapes :
- Remplir un formulaire de demande d’autorisation disponible auprès du service armes téléchargeable ici. Tous les points doivent être rempli et chaque membre majeur doit donner son accord écrit. Pour la partie technique, se référer au premier chapitre.
- Une fois la demande renvoyée au bureau du gouverneur de province, il faudra s’inscrire dans un club de tir (dans le cas d’une demande pour du tir sportif ou récréatif) et ensuite passer un examen théorique auprès de sa zone de Police locale. Cet examen est valable 2 ans, passé ce délai il faudra le repasser auprès de sa zone de Police pour les demandes ultérieures.
- Il y aura ensuite un examen pratique à passer pour chaque catégorie d’arme demandée (revolver, pistolet, arme longue) Cet examen peut être passé via l’urstb-f ou dans certains cas via la zone de Police. À noter que ces examens n’entravent pas l’avancement de la procédure mais l’avis final ne sera rendu qu’une fois le dossier totalement complété.
- La demande sera envoyée alors à la zone de Police locale qui prendra rendez-vous avec le demandeur afin de vérifier les dispositions prises
- Une fois le dossier validé par la zone de police et signé par le commissaire de zone, le dossier est renvoyé au gouverneur pour approbation finale et envoi des modèles 4. Cette procédure est censée être légalement limitée à 4 mois. Dans les faits certaines demande dépassent largement ce délai en fonction du degré de paresse des services, du niveau d’anti-arme de certains gouverneurs ou parfois simplement de l’organisation désastreuse ou du manque d’effectifs.
→ Une demande de modèle 4 pour contenir plusieurs armes. Dans ce cas les frais ne sont à payer qu’une seule fois, et pas pour chaque arme.
Le modèle 9
Le modèle 9 est un document de cession d’arme. C’est un document qu’on remplit au moment de l’achat de l’arme, soit dans une armurerie soit à un particulier. Il s’agit d’un document téléchargeable sur le site de votre service arme provincial, qui se compose de 3 volets. Un rose pour l’acquéreur (l’acheteur), un blanc pour le gouverneur de la province de l’acquéreur, et un jaune qui servira de preuve au cédant (vendeur) lors du contrôle quinquennal.

Le modèle 9 est accessible via la licence de tireur sportif ou le permis de chasse. Il existe cependant certaines contraintes. Concentrons-nous surtout sur la licence de tir sportif (ou LTS).
Il existe plusieurs catégories : armes de poing, armes longues à canon lisse, à canon rayé, armes à poudre noire. Lors de la première demande de LTS, il faut choisir une seule catégorie pour la durée de la licence provisoire. Ensuite on pourra ajouter d’autres catégories.
Avantages et inconvénients
Les +
Les –
Structure encadrée et accès aux compétitions
Contraintes de fréquentation plus grandes
Facilités pour l’acquisition de certaines armes
Période de formation assez longue
Pas de frais de dossier
Pas d’accès au semi -automatique
Procédure
- Tout d’abord effectuer une demande de licence provisoire en choisissant une catégorie parmi celles disponibles. Le formulaire est disponible ici.
- Une fois la licence provisoire reçue il y a une période de 6 mois pendant lesquels on pourra se familiariser avec le maniement de l’arme. Pendant cette période il n’est pas possible de faire acquisition d’une arme personnellement, il faudra alors être coaché par un moniteur et utiliser une arme du club ou d’un membre du club. Durant cette période il faudra déjà remplir un carnet de tir et le tenir à jour en vue de l’examen. Ce carnet sera contrôlé lors de l’examen
- Une fois la période terminée, vous recevrez une convocation pour les examens. Le théorique et le pratique se passent le même jour. Pour le théorique, les questions sont disponibles dans les liens utiles. L’examen pratique aura été préparé pendant la période provisoire. (Manipulation et maniement, gestion des incidents et des malfonctions, tir, …)
- En cas de réussite des examens, une attestation de réussite sera remise. Et alors on peut remplir la demande de LTS définitive.
Maintenant que vous connaissez les différences entre le tir sportif ou le tir récréatif, il faut faire un choix.
Si vous avez pris la peine de lire les paragraphes précédents vous aurez compris que chaque filières présentent des avantages et des inconvénients.
Le monde n’est pas parfait. 🌍⚖️
Il faut donc que vous choisissiez en fonction de votre personnalité, de vos objectifs et de vos moyens. En prenant en compte ce qui précède vous ferez un choix en connaissance de cause.
En résumé :
La filière sportive est plus restrictive (type d’arme, calibre, nombre de séances annuelles, …) et est au départ plus longue. Par contre comme elle est encadrée cela peut paraître plus accessible. Et par la suite l’acquisition d’une nouvelle arme est rapide pour autant que vous restiez dans ce qu’une LTS autorise.
La filière récréative permet d’acquérir tous les types d’armes, elle peut sembler moins encadrée mais il n’y a pas de différence : l’épreuve théorique porte sur la même matière, la plupart du temps le questionnaire ressemble à s’y méprendre à celui de la filière sportive, l’épreuve pratique est identique à l’exception qu’on passe jusqu’à 4 types d’arme en une séance au lieu d’une.
P.S. :
Les échecs à l’épreuve théoriques sont rares et la plupart sont issus d’une impréparation du candidat.
Les échecs à l’épreuve pratique sont peu courants et résultent d’une erreur de manipulation grave qui ne pardonne pas ou de plusieurs erreurs moins graves.
La plupart des examinateurs se montrent souvent indulgents si pas très indulgents.
Si vous ratez l’épreuve pratique il faut vous remettre en question : manque de concentration, mauvais compréhension, … ?
Liste des différents documents appelés « modèle X » dans la législation sur les armes.
Ci-après la liste des modèles utilisés en Belgique et relatifs aux armes.Deux modèles seulement vous concerneront si vous êtes tireur débutant : le modèle 9 et le modèle 4.
Modèle 2 : agrément armurier
Modèle 3 : agrément de collectionneur ou musée d’armes
Modèle 4 : détention arme à feu non prohibée
Modèle 5 : permis de port d’arme
Modèle 6 : découverte d’une arme ou succession
Modèle 7 : activités professionnelles de nature scientifique, culturelle ou non commerciale avec des armes à feu (film, reconstitution, marche folklorique, …).
Modèle 9 : détention arme à feu avec des restrictions (voir lien page volet sportif)
Modèle 10 : destiné à la police en cas de saisie, abandon volontaire ou mise en dépôt temporaire
Modèle 11 : cession ou vente d’arme par un collectionneur ou un musée
Modèle 12 : document qui renfermait des conseils sur la conservation, l’utilisation et l’entretien d’armes à feu. Ce n’est plus d’actualité car ces conseils sont devenus des obligations.
Modèle 13 : stand de tir







